Note de l’éditrice
Quelques explications concernant les termes en arabe et égyptien ancien pourraient s’avérer nécessaires au lecteur ignorant ces langues. Comme pour d’autres idiomes sémitiques, les orthographes de l’arabe et de l’égyptien ancien n’indiquent pas les voyelles. C’est pourquoi la graphie française de certains mots peut subir des variations tout à fait légitimes. Par exemple, le terme désignant les petites figurines destinées à servir les morts dans l’autre monde se compose de cinq signes : ch, oua, b, t et i (ou y). Certains de ces signes ressemblent à des voyelles, mais n’en sont pas, croyez-en l’éditrice. Vous n’avez pas tellement envie d’aborder le sujet des semi-voyelles et des consonnes faibles, n’est-ce pas ? Ce mot peut se transcrire en français sous la forme « oushebti » ou « chaouabti ». Les noms propres arabes sont sujets aux mêmes variations. La mode change en ce domaine, les graphies en usage lors des premiers séjours de Mrs Emerson en Égypte ont parfois été remplacées par d’autres, plus modernes (par exemple Louxor et Louqsor). Comme la plupart d’entre nous, Mrs Emerson s’accroche obstinément aux habitudes de sa jeunesse. Dans certains cas, elle modernise son orthographe, dans d’autres non. Puisqu’elle ne s’en inquiète pas, l’éditrice ne voit pas pourquoi le lecteur s’en préoccuperait, et considère qu’une stérile cohérence en la matière risquerait dans une certaine mesure d’altérer l’éblouissante spontanéité de la prose de Mrs Emerson (l’éditrice souhaite aussi préciser qu’elle n’a rien de commun avec la personne décrite au chapitre premier. Elle n’a absolument rien contre la poésie).
Les citations figurant en tête de chaque chapitre sont tirées de The Collected Works of Amelia Peabody Emerson, Oxford University Press, 8e édition, 1990.